Grève des Médecins

Un mouvement national de grève des médecins généralistes a été lancé depuis décembre pour lutter contre les conditions de soins et d'accès aux soins actuels. Les médecins du cabinet soutiennent le mouvement de grève. Les récentes propositions de la CPAM lors des négociations sont peu acceptables et peuvent mettre en péril le système.

Médecins pour Demain

Chères Patientes, chers Patients,
Il nous tenait à cœur de vous informer des raisons qui nous poussent aujourd’hui à faire grève.

  1. Une 4e année d’internat en désert (médical) a été imposée sans encadrement. Non seulement cela ne résoudra pas durablement le problème d’accès au soin mais cela démotivera ces futurs médecins déjà en proie aux syndromes anxieux (60%), dépressif (27%) et idées suicidaires (24%) à l’issue de longues études au cours desquelles ils rapportent 210.000 euros à l’Etat.

  2. Le rôle du médecin généraliste : le projet nous relègue au rang de coordinateur responsable d’une équipe de soins au détriment du temps de consultation, essentiel au diagnostic, au suivi et à une relation médecin-patient de qualité. Certains professionnels (pharmaciens, kinés, infirmiers) n’ayant pas notre formation se chargeraient des cas estimés « simples » en accès direct sans encadrement, nous laissant les plus « complexes ». La délégation de tâches doit être à l’initiative du médecin traitant et chaque professionnel doit être responsable de ses actes. Un transfert pur et simple non-encadré serait dangereux pour vous.

  3. Un acte de base bloqué à 25 € depuis 2017 : Dans ce contexte inflationniste, l’objectif est de se rapprocher de la moyenne européenne : 50€. Dans quel but ? Embaucher du personnel (secrétaires, assistantes...), investir dans le matériel et nos locaux, se former et renforcer l’attractivité de la profession pour favoriser l’installation. Ainsi, nous augmenterons l’accès aux soins.

  4. Diminuer le temps administratif au profit du temps clinique : Supprimons les subventions et forfaits attribués au prix de démarches fastidieuses qui n’améliorent pas l’accès et la qualité des soins. De la même manière, nous proposons d’abolir les certificats inutiles dont les arrêts de travail courts (<72h) et d’avoir la possibilité de facturer les rendez-vous non honorés.

  5. Risque de l’apparition d’une médecine à 2 vitesses : les choix politiques actuels ne peuvent conduire qu’à l’apparition de médecins déconventionnés. Leurs tarifs seraient librement fixés et aucun remboursement ne serait effectué par la sécurité sociale. Nous sommes attachés à l’égalité d’accès aux soins et ne voulons pas de ce modèle de santé à deux vitesses en France.

Nous souhaitons défendre un système où nous pourrons vous soigner efficacement et garder le lien médecin-patient qui nous est si cher.